Bonjour,
Je suis bénévole (geek de service) depuis début janvier pour la MLA, et je ne suis pas le seul: @fpoulain a accepté en début d’année d’intervenir au cas ou un incident se produit et que je suis indisponible; @pilou contribue son expertise sur les clés physiques permettant de faire de l’authentification à deux facteurs; @antoviaque, Gabriel et Usman s’occupent de la plateforme de MOOC, Flo qui fournit son expertise Windows occasionnellement, et cette semaine @arthurhavlicek a commencé à s’interesser aux problèmes d’integration CSS/HTML que rencontre @Blsd avec la newsletter. Il faut aussi compter les personnes qui ne connaissent pas la MLA mais qui contribuent bénévolement à faire progresser les outils qu’elle utilise (par exemple LibreOffice en répondant aux questions techniques) ou en partageant le matériel de formation.
Le Graal de toute association à but non lucratif est de ménager une place de choix aux bénévoles dans le développement de son activité et la MLA n’est pas une exception. Trop souvent le sujet est d’abord débattu entre les permanents et en privé ce qui ne contribue pas à établir un rapport d’égal à égal. Je propose donc que le bénévolat au sein de la MLA soit développé en public et en toute transparence, co-construit avec les permanents et les bénévoles qui le souhaitent.
Bien entendu il y a une difficulté particulière à faire cela dans tout les domaines, certaines activités de la MLA étant par nature confidentielles comme l’accueil des lanceurs·ses d’alerte ou la sécurité des postes de travail des permanents. Mais il est aussi assez facile de faire la séparation donc le problème ne se pose pas vraiment en pratique. Pour donner un exemple, l’analyse d’une alerte émise par le système de détection d’intrusion sur les services utilisés par la MLA ne peut pas être discuté en public, tout simplement parce qu’elle n’est pas disponible publiquement. Par contre la mise à jour du système de détection d’intrusion, ses forces et ses faiblesses sont publiques et sont dans le champ d’action des bénévoles.
Étant bénévole technique, je suis évidement intéressé en premier lieu par le développement du bénévolat dans ce domaine, pour pouvoir continuer à contribuer à la MLA selon mes disponibilités. Mais d’autres activités comme l’organisation et l’animation d’évènements (Salons, rencontres, etc.) sont aussi concernées. Si vous connaissez des bénévoles qui sont déjà impliqués, n’hésitez pas à les inviter à participer à cette discussion.
Pour être très pragmatique et parce qu’il faut bien commencer par quelque chose, j’invite tout les bénévoles qui le souhaitent à faire la liste des points qui comptent le plus pour eux. Comme c’est un peu vague, voila ce qui compte le plus pour moi:
- Que mon travail bénévole soit utile a quelqu’un. Par exemple si j’installe un forum et que personne ne l’utilise dans l’association, c’est un échec. Mais si une ou deux personnes l’utilisent régulièrement et que cela devient un outil de travail, c’est la meilleure récompense possible. Bien sur je ne suis pas insensible lorsqu’une personne me dit Merci!, mais cela ne suffira pas si je ne parviens pas à trouver quels outils sont utiles pour l’association.
- Qu’une personne qui est débordée accepte mon aide. Il n’y a rien de pire que le sentiment d’impuissance qui naît de la situation absurde d’une personne qui refuse qu’on l’aide au prétexte qu’elle est débordée. Il y a de multiples variantes de cette situation de blocage qui paralyse les bénévoles: ce sujet ne peut pas être traité parce que les personnes ne sont pas disponibles avant le mois prochain et qu’il n’existe pas suffisamment de traces écrites, pour entamer ce travail il faudrait auparavant faire cet autre travail, etc.
- Que j’ai un pouvoir de décision. Idéalement l’association est horizontale et si ce n’est pas le cas il faut que mon pouvoir de décision soit précisément défini. Je veux échapper à l’intervention autoritaire et arbitraire d’une personne qui dispose d’un pouvoir plus grand et qui me dépossède de ma liberté d’action en tant que bénévole. Pour donner un exemple: si un problème technique se déclare, est-ce que j’ai le pouvoir (et donc la responsabilité) de le corriger comme je l’entends ? Ou bien est-ce qu’une personne employée de l’association peut unilatéralement décider de faire appel à un·e prestataire, couper tout mes accès et régler le problème sans me tenir au courant ? C’est une situation vécue (il y a plus de dix ans) et qui illustre bien un problème assez épineux: la confiance qu’accorde l’association aux bénévoles et donc le risque qu’elle prend en cas de défaillance. A mon avis cela doit être la même chose que ce qui se passe avec une personne salariée mais il est fréquent qu’un défaut de confiance soit plutôt la regle, ce qui contribue à infantiliser et donc démobiliser les bénévoles.
- Que discussions, décisions et actions soient transparentes. Autrement dit que dans le domaine ou les bénévoles sont mobilisés, toutes les discussions aient lieu en public afin que chacun puisse participer ou écouter, que les décisions soient clairement actées par écrit et que le mécanisme de décision soit défini et enfin que chaque action soit associée à une trace écrite qui la rend transparente aux personnes qui n’y participent pas (ou pas encore).
Et vous ?